Cervicalgie : éléments cliniques essentiels et repères de prise en charge

La cervicalgie regroupe les douleurs ressenties entre la base du crâne et la charnière cervico-dorsale. Les études populationnelles situent sa prévalence annuelle entre 30 % et 50 % chez l’adulte (Côté et al., 2008). Dans le paysage lausannois, la gestion s’appuie sur une collaboration médicale structurée ; les principes décrits ici servent de guide avant de consulter un professionnel ou de préparer une évaluation au cabinet.

Quebec Task Force : grades 1 à 4
Facteurs : écran, stress, bruxisme, antécédent traumatique
Réévaluation systématique à 3–4 semaines

Signes cliniques à surveiller

  • Douleur ou raideur cervicale, parfois accompagnée de céphalées cervicogènes.
  • Irradiation scapulo-brachiale, paresthésies, baisse de force dans le membre supérieur.
  • Sensation de vertige léger ou de déséquilibre lors des mouvements rapides.

Facteurs déclenchants et mécanismes

  • Composante mécanique : surcharge facettaire, dysfonction discale, hypertonie musculaire superficielle.
  • Composante neuropathique : suspicion de radiculopathie C5–C8 lorsque apparaissent irradiation, paresthésies ou faiblesse musculaire. Tests de Wainner (Spurling, ULTT, rotation, distraction) utilisés en dépistage.
  • Diagnostics différentiels : pathologies inflammatoires, troubles temporo-mandibulaires, douleurs viscérales référées, surveillance des drapeaux rouges définis par les recommandations danoises (Kjaer et al., 2017).

Bilan clinique et coordination

  • Anamnèse structurée : rythme de travail, hygiène de sommeil, activités physiques, antécédents.
  • Observation dynamique, mesure des amplitudes, palpation tissulaire, analyse cranio-mandibulaire et respiratoire.
  • Suivi objectivé via Neck Disability Index, échelle numérique de la douleur et questionnaires psychosociaux.
  • Coordination avec le médecin traitant pour imagerie ou examens complémentaires lorsque les critères cliniques sont atteints.

Approche ostéopathique fondée sur les données probantes

Auto-gestion et prévention

Quand réorienter sans délai ?

  • Traumatisme violent, chute ou accident récent.
  • Fièvre, amaigrissement inexpliqué, antécédent tumoral.
  • Déficit moteur progressif, troubles sphinctériens, symptômes bulbaires.
Mise à jour : novembre 2025.

Références principales